Avant d’en arriver au bilan proprement dit, j’aimerai écrire quelques mots sur mes deux dernières étapes.



Le désert d’Atacama : Encerclé de toute part de montagnes impressionnantes, la région semble prise au piège mais aussi à l’abri. Le désert peut se propager. Les masses nuageuses sont bloquées par les montagnes et n’arrivent pas jusqu’au désert le plus aride du monde. Dans la vallée, les montagnes protègent également des vents de sable, ce qui rend la vie supportable. Il y a aussi des canyons prenant leurs sources dans les Andes et apportant l’eau si précieuse. Ici, on a exploité des mines de nitrate, des mines de sel, d'or et aujourd’hui des mines de cuivre et de lithium. Il y a plusieurs villages fantômes, là où des mines ont été abandonnés. Le tourisme représente désormais une activité importante, dans un principe évident de respect de l’environnement. Les paysages sont incroyables.

 

 

L’air est tellement sec que l’on ne se sent pas transpirer. Néanmoins, on se déshydrate très vite. On peut facilement boire deux litres d’eau en une heure pendant une randonnée. Ce sentiment réel de soif est décuplé par l’aridité de l’air et la poussière.

 


Observer les étoiles dans le désert : Voici un spectacle qui laissera une trace indélébile en mon être. J’ai vu le ciel étoilé le plus pur existant sur la planète. C’est dans ce désert que l’on trouve les plus grands télescopes du monde (projet A.L.M.A.). Les conditions sont idéales grâce aux nuits sans nuage, à l’air sec et des vents prévisibles et réguliers.


 


Santiago : Capitale du Pays, Santiago est une ville gigantesque exposée aux pires cataclysmes à venir. C’est dans cette ville qu’en 2013 a fini de s’ériger la tour la plus haute d’Amérique Latine. Pour qu’elle puisse résister aux tremblements de terre, elle a les fondations les plus profondes du monde (100 mètres).

 

Personnellement, je trouve cela quelque peu dérangeant. Si un énorme tremblement de terre touche cette partie de la ville, je ne parierai pas tout sur le gratte-ciel, loin de là. Derrière ce bâtiment, il y a le symbole d’une volonté de plier la nature à la volonté humaine. Je n’adhère pas, pire, je trouve cela rétrograde, d’un autre temps et dangereux.

 

 

 

BILAN

Je suis donc partie un petit peu plus de deux mois. C’est peu et beaucoup à la fois. Dans une temporalité très concentrée, j’ai fait, vu, vécu, expérimenté beaucoup de choses.




Kilomètres parcourus en avion : 50 598, donc bien plus que le tour de la planète au niveau de l’équateur !


Nombre de vols : 17 (j’ai mal à ma trace carbone). Ma valise a pris 10 ans à force de ses aventures en soute.


Nombre d’hôtels, de bed & Breakfast, de motels : 29.


Nombre de kilomètres en voiture et autres moyens de locomotions : A peu près 6000.


Nombre de kilomètres à pied : Environ 600.


Nombre d’objets perdus : 6, ça va du chargeur aux écouteurs, en passant par une casquette.


Nombre de bleus, hématomes et blessures : Trop.


Lecture : 7 livres, 3 Manière de voir et 1 Monde Diplomatique.


Chansons qui ont accompagné mon voyage bon gré mal gré : « Say Something » de Justin Timberlake ; "Rest my head on you" d’Archive ; « Iron » de Wood kid ; « Please Forgive Me » par DJ Gedzon (c’est pas la version tahitienne, mais cela donne une idée) ; "El Condor Pasa" de Los Incas ; « Tamai » de Matato’a ; « Him & I » de G-Easy, Halsley.


 Bruns ténébreux : …

 

 

Et, il y a toutes ces heures à observer autour de moi et finalement en moi. Toute cette pensée en mouvement dont j’espère faire quelque chose de constructif.


Je n’enfoncerai pas des portes ouvertes sur le fait qu’un voyage cela vous change. Ne comptez pas non plus sur moi pour vous faire un discours militant sur la nécessité de préserver l’environnement. C’est tellement évident qu’il ne sert à rien d’en remettre une couche ici. J’ai déjà évoqué la question de l’ouverture d’esprit, qui d’ailleurs est le propre même d’un voyage.

 

 

S’il y a bien quelque chose que m’a appris ce voyage, c’est le paradoxe de la nature dans son ensemble. Elle est à la fois si puissante et si fragile dans des proportions difficiles à imaginer. Elle est tour à tour belle et menaçante, généreuse et cruelle.


Il y a aussi toutes ces personnes que j’ai rencontré. Tous ces êtres formidables provenant de différents milieux, de différentes cultures, origines. J’ai croisé des gens volubiles, solaires, généreux, taiseux, érudits, effrontés, pragmatiques, rigolards. Toutes ces belles personnes trouvées parmi les touristes, les employés du tourisme ou habitants du pays visité, ont égayé mon périple et m'ont beaucoup apporté.


Bref, je termine mon parcours encore plus humaniste et optimiste, remplie d’une énergie nouvelle, qu’il me reste à canaliser et orienter. Je suis aussi toute en intériorité.



 

Ça fait tout de même plaisir de rentrer chez soi et de retrouver mon mini chat, encore plus névrosé qu’avant.

Ça, c’est quand je lui ai fait croire que j’allais repartir :


 NOOOOOOOONNNN !!!!!


Merci à ceux qui m’ont suivi. J’ai essayé, à ma manière, de préserver les liens et de communiquer mon approche du voyage.



J'ai commencé ce blog par une citation, je terminerai donc par une de Stefen Hawking, évidemment :


"Nous menons notre vie quotidienne sans presque rien comprendre au monde qui est le nôtre."

 

Au revoir !


BONUS

Petits quiz pour terminer en beauté.