J’avais dit que j’y reviendrai.


CAMPING-CAR : Il y en a partout sur les routes, surtout, dans l’île du sud. Cela se loue aussi facilement qu’une voiture, donc beaucoup de touristes (australiens et allemands en tête) en profitent et se baladent dans le pays. De mon point de vue, nous ne sommes pas loin de la saturation. Heureusement, ils sont bien gérés par le gouvernement en termes de lieu de stationnement.


BACKPACKER : C’est l’autre grande manière de visiter le pays. C’est une approche du voyage qui s’est beaucoup répandue ces derniers temps pour de bonnes et mauvaises raisons. « Les routards » sont courageux, car les conditions son changeantes ; mais heureusement, il y a des « backpackers lodge » un peu partout (auberges de jeunesse). Néanmoins, certains veulent sûrement vivre l’expérience à fond, car il faut bien l’avouer, j’en ai croisé qui sentaient un peu fort.


LES CHATS MARIONNETTES : La Nouvelle-Zélande est le premier pays à avoir accordé le droit de vote aux femmes. Mais, c’est aussi le pays, en partenariat avec Hong Kong, qui a le premier lancé une chaîne de télé pour enfants spécialisée sur les animaux.


 

 

 

LES ODEURS : La nature offre de parfums variés et exquis. C’est peut-être l’une des choses les plus rafraichissantes et enivrantes du lieu. Chaque ballade est l’occasion d’offrir à son cerveau des sensations olfactives remarquables et intenses. C'est simplement aussi inoubliable qu'insaisissable.

 

 

RENDONS A LA NOUVELLE-ZELANDE… CE : La Nouvelle-Zélande est le paradis de la randonnée et du trek. Évidemment, les deux îles sont touristiques donc, pas d’inquiétude, on peut faire du mini-golf, même en intérieur ; du saut en parachute, même en intérieur ; de la pêche, même en intérieur (?) ou la route des vins. Tout est permis, mais ne nions pas le fait que le pays, c’est un peu « la maison de campagne de mère nature ». Ce serait dommage de ne pas en profiter.


C’est vert et peu hostile, à partir du moment où l’on jouit de la nature dans une volonté d’harmonie comme le font les néozélandais depuis bien longtemps.

 

Il n’y a pas de mot assez contenant, assez englobant, pas de métaphore assez omnisciente ; il n’y a pas de photo ou de vidéo susceptibles de représenter avec justesse ce que l’on ressent devant les paysages néozélandais.


 C’est à couper le souffle au sens littéral du terme. C’est la force de vie brute, la sève évidente.


En Nouvelle-Zélande, on sent la vie et la puissance. Une force, si prégnante que rien ne peut endiguer ou contrarier. En une fraction de seconde, une rivière peut devenir torrent, le temps d’une averse. Une route peut être balayée par un éboulement ou un arbre. C’est le quotidien. Ici, si tout est vert, c’est qu’il y a bien une raison. Les précipitations sont importantes et régulières. Néanmoins, ce n’est pas non plus un déluge permanent. Non, cela fait juste partie d’un tout. C’est un cycle. Car, ce qui m’a beaucoup marqué, c’est ce côté écosystème global. Il ne fait jamais mauvais longtemps et inversement. D’ailleurs, si les kiwis sont très écolos, c’est qu’ils ont appris très tôt de leurs errements face une nature si impérieuse.


Au final, c’est sûrement la sérénité qui domine, une sensation d’harmonie et de puissance.

 

Si je devais choisir une chanson qui m’évoque la Nouvelle Zélande :


https://www.youtube.com/watch?v=vSkb0kDacjs


 

 

KIWI : J’en ai vu un !!! Et pas au zoo, s’il vous plait. J’ai vu mon Kiwi, que j’ai nommé Édouard, dans une réserve, dans son habitat naturel, à vaquer à ses occupations nocturnes. Cerise sur le gâteau, il ne fait pas partie de la sous-espèce la plus représentée. Munie d’une torche infra-rouge, avec le vent, la forte pluie, j’ai réussi à voir mon Édouard au milieu du bush néozélandais. J’ai attrapé froid, mais je ne le regrette pas.


Petit aparté : il devrait être interdit par la loi de conduire avec une grosse fièvre.


Bref, le défi du kiwi était là depuis quelque temps, mais j’avoue que je trouvais cet animal un brin ridicule comparé à sa notoriété. Néanmoins, en le voyant évoluer à la recherche de nourriture, en le voyant se gratter le bec ou appeler sa partenaire (oui Édouard est un mâle et très fidèle), j’ai trouvé la créature mignonne, émouvante et, écrivons-le, improbable.


Je pensais arriver à un « tout ça pour ça », mais pas du tout.


Et là, je suis navrée, je vais devoir faire un petit encart d’intégration scientifique pour bien comprendre le kiwi.



Nous sommes d’accord jusqu’ici que le kiwi ne vole pas. Nous sommes d’accord également que c’est une espère endémique de la Nouvelle-Zélande. Si vous êtes cultivés ou attentifs vous le savez. Il est temps de lier ces deux faits.


Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’il y a 81 milliards d’années, la Nouvelle Zélande s’est séparée de toute forme de supercontinent. Ce ne fut pas la première ou la seule terre à cette époque, il y a eu aussi le continent indien, mais ce fut la seule à ne jamais venir rencontrer à nouveau une autre terre et donc à proposer un territoire propice aux mélanges ou adaptations par la variété. Morale de l’histoire, il y a eu 81 millions années d’évolution à partir des espèce présentes. Il y avait peu de mammifères ou de reptiles. A tel point que plusieurs gros oiseaux ont arrêté de voler. C’est notamment le cas de notre ami le Kiwi ou Aptéryx pour les non intimes. Pourquoi ? Parce que voler demande beaucoup d’énergie. Pourquoi garder cette aptitude, si votre principale menace vient justement du ciel (les grands aigles) ? L’évolution est pragmatique dans le sens noble du terme. Les ailes du kiwi se sont donc atrophiées. Le voilà parfaitement adapté à son paradis terrestre où sa population a pu croître en harmonie avec celles des autres espèces.


Mais voilà, l’homme est arrivé. Les kiwis ont souffert cruellement de la destruction de leur habitat et des petits mammifères introduits par l’homme.  Aujourd’hui, ironie bien trop répandue, le kiwi ne survit que grâce à l’homme.

 

 

MAORIS : Des Maoris, tout le monde connaît au moins les tatouages et le fameux haka (danse guerrière popularisée par l’équipe de rugby de Nouvelle Zélande). C’est évidemment bien plus que cela et, contrairement aux Aborigènes d’Australie, ils sont bien plus protégés et intégrés dans leur pays. La langue maorie est une langue officielle en Nouvelle-Zélande au même titre que l’anglais.


Les maoris sont les descendants des polynésiens arrivés sur l’île il y a 700 ans, bien avant les européens. Je vérifierai si c’est répandu aux cultures polynésiennes que je vais rencontrer ou seulement maories, mais voici leurs trois fondamentaux :

-         Le lien à la Terre

-         Le lien à l’Autre

-         Le lien à l’Histoire (les histoires).

 

Je sais déjà que le rapport à la terre est un fondement de toute culture animiste. Une chose est sûre, allier écologie, humanisme et transmission consciente n’a jamais été la pire idée qui soit. Et, peut-être que, à mon humble avis, s’en être éloignée bon gré, mal gré a été la pire chose qu’il soit. C’est à méditer en 2018.

 

 

BILAN EN CHIFFRES :

Kilomètres en voiture : 3200.

Kilomètres de randonnées : plus de 300 kilomètres (je suis affutée comme un Chamois).

 


Cadavres d’opossums : 800 environs (ça devenait douloureux)

Brun ténébreux : 0 (c'est toujours douloureux)

 

 

 

A PART CELA

Blague néozélandaise : Les opossums collaborent pour passer certaines clôtures. Ils sont intelligents… et pourtant ils viennent d’Australie !

 

 

Un peu de quiz pour terminer :

 

 

Il est temps pour moi d’aller voir à Tahiti si j’y suis… ou si je ne suis qu’un esprit maori enfermé dans un corps tremblant.

 

Poroporoaki.